Police : drone et scènes d’enquêtes

Les drones apportent une nouvelle dimension à l’investigation des scènes de crimes

La Gendarmerie Royale du Canada (police montée) a commencé à utiliser des drones pour ses investigations de scènes de crimes et d’accidents de la route. Cela permet aux investigations d’être menées quelles que soient les conditions climatiques et procure des vues d’ensemble plus larges que les procédures traditionnelles.

En septembre dernier, un projet expérimental a été monté afin d’utiliser des drones pour acquérir les images à basse altitude d’un accident de la route simulé. Les images ont été traitées pour reconstituer la scène en trois dimensions et de comparer le temps passé et l’exactitude entre le mapping réalisé par le drone et les procédures traditionnelles, y compris le scanner laser.

Le projet a pour objectif de proposer un protocole pour les investigations sur les accidents de la route. De plus, en incorporant la fiabilité et l’exactitude des résultats, il garantit non seulement que l’ensemble de la procédure soit efficace et précise, mais aussi que les résultats de la reconstitution soient éventuellement admis comme preuve dans une cour.

Une simulation d’accident de la route a été mise en place afin de reproduire une collision entre deux véhicules avec une personne éjectée de l’un des deux véhicules. La RCMP a pris des photographies et des mesures avant que quoi que ce soit ne soit déplacé. Les marqueurs de preuve en plastique jaune indiquaient à quel endroit chaque preuve a été trouvée. Au total, 212 images ont été prises durant le vol du drone.

Peu de mesures sur le site ont été effectuées par la police. Des mesures GPS sur les coins des objets ainsi que des marqueurs de preuves ont été utilisées comme points de contrôle au sol, et des mesures à l’aide de ruban entre les marqueurs ont été enregistrées pour évaluation ultérieure des résultats finaux.

La durée totale de la préparation du vol a été d’approximativement dix minutes. Une fois le plan de vol déterminé, cela prend moins de vingt minutes pour effectuer le vol en question. Pour le protocole proposé, le temps complet de traitement sur site est estimé à trente minutes, en dehors des mesures optionnelles.

En plus de la solution drone, un scanner laser terrestre a été mis en placepour scanner l’intégralité de la scène, afin d’être utilisé pour l’évaluation de la qualité des résultats des drones. Le nuage de points scanné au laser a été comparé au nuage de points issu des images du drone par rapport à sa densité, sa précision et sa capacité à répondre aux besoins réels.

Habituellement, le déroulement des investigations de collisions mis en oeuvre par la plupart des départements de police canadiens utilise des rubans de mesure, des GPS et des scanners laser. Les rubans de mesure et les GPS offrent un nombre limité de mesures. Ils sont notés sur des livres de terrain, et ce n’est pas évident de retrouver où se trouvaient précisément les points de mesures. De plus, ces mesures peuvent facilement comporter des erreurs humaines et ne sont pas accessibles dans toutes les situations.

L’utilisation des scanners laser est coûteuse et demande du temps, et les instruments fragiles doivent être utilisés par des professionnels qualifiés. Certains des problèmes à prendre en considération sont l’obstruction des rayons laser et la difficulté à trouver des emplacements adaptés pour mettre en place les scanners, avec pour conséquence des nuages de points tronqué sur des informations extrêmement importantes dans des zones ciblées difficiles à atteindre.

Les drones se révèlent être la solution la plus pratique pour les situations d’urgences.

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